Une énième journée s'écoulait peu à peu. Parfois le temps semblait long au chevalier, parfois elle avait l'impression de courir après le temps. Lorsqu'elle entrainait son écuyer elle avait l'impression que le temps passait rapidement, beaucoup trop rapidement. D'autant plus que la résistance de son écuyer était loin d'être la même que la sienne ou celle des autres chevaliers de l'ordre. Elle ne lui en voulait pas, comment le pourrait elle, après tout il n'était qu'un adolescent et il lui avait été attribué que quelques jours plus tôt. Lorsqu'il était élève il n'avait pas spécialement eut d'entrainement physique, le maitre-magicien semblait favoriser l'entrainement psychologique et magique plutôt que l'entrainement physique. Du point de vue de la femme chevalier ce n'était ni bien, ni mauvais, ou plutôt si. Ce n'était pas ce qu'elle préférait, après tout s'il pouvait aider les chevaliers en entrainant les élèves ça ne serait pas de refus. Entrainer un écuyer se trouvait être une tâche longue et assez complexe. Après tout les chevaliers devaient leur enseigner tout leur savoir, ainsi que les muscler, avant que les chevaliers rouge n'attaquent et étant donné que nul ne pouvait prévoir leurs attaques, sauf la Déesse, la femme chevalier préférait faire comme si une attaque était programmée sous peu. Du moins elle essayait de faire comme si une attaque n'allait pas tarder, mais ce n'était pas si facile que cela.

Tout à ses pensées la femme chevalier ne c'était pas immédiatement aperçut qu'elle avait franchit la porte du château d’Émeraude pour se retrouver dans la grande cour. Durant quelques secondes elle ne fit plus un mouvement réfléchissant, elle se demandait si elle avait le temps de trainer dans la cour et se mêler aux habitants ou si il était plus important qu'elle se rende dans un endroit calme pour songer aux défenses qu'elle pouvait mettre en place avec si peu de soldats, ainsi que les risque d'une attaque prochaine. Un soupire se fit entendre, elle se prenait beaucoup trop la tête, sortir lui ferait le plus grand bien et lui aérerait l'esprit. Son choix fait elle s'avança pour se mêler à la foule, d'ailleurs en voyant le nombre de personnes réunit elle supposait que c'était un jour de marché ou quelque comme ça. Il fallait vraiment qu'elle sorte plus souvent dans l'enceinte du château, elle était capable de parler de la situation des différents royaume, mais il lui était impossible d'expliquer la raison d'une aussi grande foule. Sans cesser de marcher la jeune femme cherchait des yeux la fin de la foule, ou éventuellement le début. Si début il y avait. Rapidement la jeune femme usa de son magie de télépathie pour arrêter un caillou au vol. Elle ne l'avait n'avait pas sentit le caillou, elle avait simplement vu son reflet dans un éclat de verre, un miroir surement. Intrigué elle c'était approchée du caillou et l'avait prit entre ses doigts, faisant cesser sa magie par la même occasion. Les cailloux ne pouvait pas voler... Du moins ils ne pouvaient pas vole seuls, ils leur fallait un petit coup de main.

A quelques pas de la jeune femme, un homme se met à pester et à jurer, il venait de recevoir un caillou sur la tête. Visiblement un jeune lanceur de pierre en série avait choisit de sévir dans la cour d’Émeraude, ce qui ne plaisait que moyennement à la jeune femme. Discrètement elle se mit à suivre l'homme, lui aussi avait repéré l'auteur du lancé de caillou. Si l'homme voulait sévir et réclamer des excuses la jeune femme voulait simplement voir la scène et comprendre pourquoi l'enfant avait agit ainsi. Ne voulant pas se faire immédiatement repérer, la femme chevalier c'était mise en retrait et hors de vu du duo. Naturellement si l'un des deux tournait un peu la tête elle serait visible.

-C'est toi qui a lancé ce caillou?!

-Pardon monsieur! Je ne savais pas que recevoir un caillou faisait si mal. Mais c'était très amusant! Et ça l'est encore plus à voir votre visage déformé par la colère. Je me demande si vous pouvez devenir encore plus rouge que maintenant. Peut-être qu'avec un autre caillou, oui?

Gemsilica avait haussé un sourcil, la voix de l'enfant ne contenait que moquerie et provocation. Elle ne craignait ni l'homme ni ce qu'il pouvait faire. Il y avait plusieurs raison possible à cette attitude de défis et de confiance, soit elle était complètement inconsciente, à la limite de la bêtise, soit elle avait un atout qui ferait largement pencher la balance en sa faveur. La seconde solution était tout à fait possible, d'ailleurs la jeune femme n'en doutait pas un instant. L'enfant pouvait se défaire de l'homme si quelque chose se produisait. Sauf que la première solution lui semblait être beaucoup plus juste. Un bruit d'ailes brise le léger silence qui c'était installé entre les deux protagonistes, puis des corbeaux firent leur apparition pour se poser auprès de l'enfant, avant de croasser. Du moins pour elle ce n'était que des croassements, mais à en juger par l'attitude de la demoiselle, le corbeau disait quelques. Il lui disait quelques chose et elle le comprenait. La jeune femme ne c'était donc pas trompée, l'enfant possédait des pouvoirs et suffisamment de puissance pour rejoindre l'ordre. Si elle le voulait. Sans crier gare l'enfant c'était mise à courir dans le vain espoir de distancer l'homme. Elle possédait des pouvoirs, mais ne pouvait, ou ne savait, pas s'en servir.

Un seconde soupire lui échappa, non pas que la déception l'avait atteinte en comprenant l'impossibilité de l'enfant à se débarrasser, mais elle allait devoir s'en mêler avant que quelques choses de fâcheux n'arrive. Un coup malheureux provenant de l'homme, un lâcher de magie non maitrisée en direction de l'homme ou bien d'autres choses. Non seulement l'enfant n'était pas parvenu à le distancer, mais en plus elle était étaler sur le sol. Il fallait l'avouer, la jeune femme était démoralisée. Petit à petit l'homme se rapprochait de l'enfant, son visage laissait toujours apparaitre sa fureur. Préférant largement faire cesser les choses, plutôt que de ramasser les morceaux restant, la jeune femme c'était dirigée d'un pas sur en direction de l'homme.

- Ça suffit ! Je suis au courant des actes de cette enfant, je vais m'occuper de cette enfant mal élevé.

L'homme avait ouvert la bouge pour protester, c'était lui qui avait été blessé et il voulait s'en occuper lui même. En voyant la tenue de chevalier de la jeune femme il c'était retenu. Nul ne pouvait contredire un ordre donné par un chevalier hormis un roi ou toute autre personne royale, lui n'était que paysan. Non sans grommeler et lancer des injures, l'homme c'était éloigné. Avant de disparaitre de la vue des deux personnes il avait tenté d'obtenir une promesse de la jeune femme, il voulait que l'enfant soit châtiée. Elle le lui avait promit sans ciller et sans aucun état d'âme. Aussi rassuré qu'inquiet, l'homme était définitivement partit laissant les deux filles seule à seule. La femme chevalier avait posé son regard neutre et vide de toutes émotions sur le visage de l'enfant, puis sans un mot elle c'était approchée d'elle pour la relever. Le geste avait été aussi doux que brutal. Suffisamment brutal pour la secouer un peu, mais assez doux pour ne pas l'effrayer plus que nécessaire et ne pas la blesser.

- Premièrement tu vas me donner ton nom, deuxièmement tu vas m'expliquer, sans mensonge, pourquoi tu lances des cailloux à tord et à travers dans la foule. Surtout que tu ne sais pas encore te défendre seule.

Tout en parlant elle avait déposé le premier cailloux dans la paume de l'enfant. Si ces phrases étaient affirmatives et exigeait une réponse, son ton quand à lui était plutôt neutre. Pour le moment elle voulait simplement connaitre ses intentions et savoir si elle était sujettes aux mensonges, par la suite elle l'interrogera sur ses curieux compagnons ainsi que ses pouvoirs.